Une passion amoureuse qui se rallume au hasard d’une rencontre, une enfance brisée par les attentats, des flics bousculés par l’intelligence artificielle, une redécouverte de la vie de Marcel Pagnol en dessins… Alors que se profilent les vacances de la Toussaint, les occasions sont nombreuses de se rendre dans une salle de cinéma.
A voir
L’intrigue prend pour point de départ un déplacement : le retour de Mathias Vogler (François Civil), prodige du piano devenu « simple musicien », dans la ville où il a rencontré ses premiers succès, après des années d’exil à l’étranger. Là, il retrouve sa mentor, la perfectionniste Elena (Charlotte Rampling), qui l’a convié à l’accompagner sur scène pour une série de concerts. A Lyon, il croise par hasard dans un square un enfant, tel un fantôme de celui qu’il a été, et, à la sortie d’une soirée, Claude (Nadia Tereszkiewicz), la femme dont il a été amoureux, en couple avec Pierre (Jeremy Lewin), un de ses meilleurs amis.
Autant de rencontres qui amènent Mathias à se retourner sur un passé douloureux, le plongeant dans des états éthyliques avancés et de grands questionnements existentiels. Si Arnaud Desplechin renouvelle ici son casting, les amateurs de son cinéma ne seront pas dépaysés tant Deux pianos creuse sous la surface nombre d’obsessions chères au réalisateur. Que peut-on s’autoriser à vivre ? Faut-il partir ou rester ? Jusqu’où doit-on être fidèle à ce qu’on a été ? Pour Mathias et Claude, l’essentiel ici est de retrouver au contact l’un de l’autre le goût de la vie qu’ils avaient perdu. Bo. B.