On se souvient du peignoir blanc d’anthologie de Julia Roberts face à un Richard Gere subjugué par son naturel désarmant dans Pretty Woman (1989). De ceux, satinés et nettement plus belliqueux, de Rocky Balboa-Sylvester Stallone dans tous les films de la saga. Et de celui, bien trop jaune et ringard, de Michel Blanc en dragueur de plage dans Les Bronzés (1978). « Il a un malaise, le peignoir ? » Il serait plutôt en pleine forme… Car, aujourd’hui, le peignoir s’assume en vrai vêtement d’intérieur, façon robe de chambre de nabab, avec son col châle ou, même, sa capuche…
Déniaisé par la généralisation du hoodie, ce modèle pour enfants (ou bébés) passe désormais en taille adulte chez La Serviette Paris et Magniberg, absorption maximale et couleurs régressives comprises. Le premier, à rayures chocolat-beige vanillé, affiche une densité de coton à 500 g par mètre carré et met le paquet sur le moelleux. Quant au second, son total look fragola rose accentuerait presque le toucher doudou du coton éponge, d’exception lui aussi, et sa fonction d’objet transitionnel…
La sortie-de-bain, qui désigne exclusivement le peignoir en éponge (ou nid d’abeille), permet ainsi de déambuler, de la salle de bains à la cuisine sans avoir à s’extraire de son cocon, mais surtout elle fait une promesse. Celle, sitôt la baignoire ou la cabine de douche quittées à regret pour se draper dans ce grand basique du confort d’intérieur, de pouvoir troquer un bain de douceur contre un autre.