Rémi Lefebvre, professeur de science politique à l’université de Lille, explique que si l’apolitisme demeure la norme au niveau local, principalement dans les petites communes, l’étiquette des candidats reste un élément important, et ce d’autant plus que les élections municipales se tiennent un an avant la présidentielle. Les partis ont donc tout intérêt à jouer leur carte et démontrer leur ancrage pour engager un rapport de force.
La préparation au sein des appareils partisans a débuté il y a plusieurs mois, qu’il s’agisse de la constitution des listes ou des primaires. Si les élites locales sont déjà en campagne, cela ne touche pas encore un public très large. Mais une campagne ne commence jamais vraiment avant janvier.
Si le budget est voté par le Parlement, les acteurs politiques se mettront d’accord pour ouvrir une parenthèse dans la crise. Chacun voudra en découdre localement. Avec la présidentielle, les municipales sont les élections les plus importantes du pays. Il y a des enjeux de pouvoir. Quel sera l’impact de la confusion politique nationale sur la campagne ? Les citoyens seront-ils davantage ou moins intéressés ? C’est difficile à dire à ce stade.