Sauf un très improbable retournement de situation, le Festival international de la bande dessinée (FIBD) ne tiendra pas sa prochaine édition, prévue du 29 janvier au 1er février 2026. Dans un e-mail envoyé à certains de ses partenaires, 9e Art +, la société privée – très décriée par la profession – qui organise la manifestation depuis 2007, annonce qu’elle interrompt sa mise en œuvre.
« Nous vous informons que la production de l’édition 2026 du Festival d’Angoulême est, à ce jour, mise à l’arrêt. Nous reviendrons vers vous très prochainement pour vous apporter plus de précisions. Merci de votre compréhension », écrit la directrice commerciale et responsable du protocole, Noémie de La Soujeole, à l’adresse de ses destinataires. C’est la première fois, depuis qu’a éclaté la crise sans précédent qui secoue l’événement charentais, que l’opérateur privé chargé de l’organiser évoque un renoncement, même si le terme « annulation » n’est pas officiellement utilisé. « Aucune décision n’a été prise de la part de l’organisation », a fait savoir au Monde 9e Art +.
Cette décision survient à l’issue d’une phase particulièrement houleuse qui a vu tous les acteurs et partenaires du festival se retirer de celui-ci. Au boycott des auteurs et des autrices lancé avant l’été, et amplifié ces dernières semaines, avait d’abord succédé le désengagement des maisons d’édition, puis l’appel des financeurs publics à voir la prochaine édition se saborder d’elle-même.