Choguel Kokalla Maïga, autrefois allié clé de la junte malienne, est désormais derrière les barreaux. Le 19 août, l’ancien premier ministre (juin 2021- novembre 2024) a été placé sous mandat de dépôt devant la chambre d’instruction de la Cour suprême après une semaine de garde à vue. Il est inculpé pour « atteinte aux biens publics, faux et usage de faux », sur la base d’un rapport publié le 30 décembre 2024 par le Bureau du vérificateur général, institution chargée de contrôler les dépenses publiques.

Les charges portées contre lui visent sa gestion de la primature, de l’Agence de gestion du fonds d’accès universel – chargée de développer l’accès aux technologies de l’information et de la communication – et de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes. L’enquête s’étend à neuf de ses anciens collaborateurs, dont Issiaka Ahmadou Singaré, son ex-directeur de cabinet. Agé de 80 ans, celui-ci est poursuivi mais non détenu.

Les proches de l’ancien premier ministre dénoncent une décision qui s’inscrit dans un climat de répression tous azimuts orchestrée par les militaires, au pouvoir au Mali depuis 5 ans. « Ils veulent faire taire Choguel [Maïga]. S’il s’était tu après avoir quitté la primature, il n’y aurait pas eu d’inculpation. Nous savons que la justice est au service des militaires », déplore un proche qui a souhaité rester anonyme, pour des raisons de sécurité.

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