Le Qatar efface les traces des frappes israéliennes du 9 septembre, qui ont échoué à tuer les principaux chefs du Hamas exilés à Doha. Une dizaine de pelleteuses et d’engins de chantier ont déjà rassemblé les débris de la résidence éventrée, dans le quartier des ambassades de la capitale, lundi 15 septembre. Des membres de la sécurité intérieure qatarie ont dressé un périmètre de sécurité autour des tas de gravats, alignés à l’ombre d’une station-service, et jeté des bâches sur les voitures calcinées.
Les officiels du Hamas demeurent, pour leur part, injoignables. Leurs protecteurs qataris leur savent gré de cette relative discrétion, en ce jour où des dirigeants du Proche-Orient et du monde islamique affluent à Doha. Rassemblés sous le patronage de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, ils marquent leur solidarité avec l’émirat et dénoncent ces sixièmes frappes israéliennes contre un pays du Proche-Orient en deux ans.
« [Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou] rêve que la région arabe devienne une sphère d’influence israélienne. Et c’est une dangereuse illusion », a affirmé l’émir du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, en ouvrant l’événement, après avoir accusé une nouvelle fois Israël d’avoir délibérément brisé les négociations avec le Hamas, que l’émirat parraine.