Renvoyée en procès pour « corruption » et « trafic d’influence » dans l’affaire Renault, en lien avec l’ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, Rachida Dati va devoir s’expliquer dans le cadre d’une autre affaire judiciaire. Selon des informations de l’AFP, confirmées au Monde par le ministère public, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris concernant des bijoux que la ministre de la culture démissionnaire aurait omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Les investigations ont été confiées à la brigade financière et anticorruption de la police judiciaire de la Préfecture de police, indique le parquet de Paris.
Cette procédure pour « l’éventuelle infraction de non-déclaration de bijoux à la HATVP » découle de deux signalements émis en juin par le sénateur socialiste de Paris Rémi Féraud ainsi que par Raymond Avrillier, un ancien adjoint au maire de Grenoble, déjà en partie à l’origine de l’enquête sur les sondages de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy. En avril, Libération avait identifié 19 bijoux de luxe, pour un montant total de 420 000 euros, détenus depuis 2017 par Mme Dati. Or, relevait le quotidien, elle ne les avait pas mentionnés dans ses dernières déclarations de ministre à la HATVP, ni en 2024 ni en 2025. Chaque pièce dont la valeur est supérieure à 10 000 euros doit pourtant, en principe, être déclarée.