Une juge américaine a ordonné l’expulsion du militant propalestinien Mahmoud Khalil vers l’Algérie ou la Syrie, selon un arrêt rendu public mercredi 17 septembre. Cette décision est susceptible d’appel.

Le leader du mouvement de contestation propalestinienne de l’université Columbia, à New York, devra « être expulsé des Etats-Unis vers l’Algérie, ou à défaut vers la Syrie » en raison d’une irrégularité dans sa demande de titre de séjour, a statué une juge de Louisiane, Jamee Comans, dans un arrêt prononcé le 12 septembre.

Né en Syrie de parents palestiniens et titulaire d’une carte de résident américain, Mahmoud Khalil avait été arrêté le 8 mars à New York par la police fédérale des frontières (ICE) et incarcéré en Louisiane. Il avait été libéré le 21 juin, mais sa procédure d’expulsion était toujours en cours.

Devenu le symbole de la volonté du président des Etats-Unis, Donald Trump, de museler le mouvement de soutien à la Palestine sur les campus américains, Mahmoud Khalil a été accusé par l’administration Trump d’être un « soutien du Hamas ».

Fraîchement diplômé de Columbia et marié à une dentiste née au Michigan, qui a donné naissance à leur fils alors qu’il était en détention, Mahmoud Khalil dispose d’une carte verte de résident permanent.

Dans son arrêt, la juge estime que les irrégularités reprochées à Mahmoud Khalil dans sa demande de titre de séjour ne relevaient pas d’un oubli provenant d’une personne « mal informée ou insuffisamment éduquée », mais d’une démarche visant à « présenter délibérément de manière inexacte des faits ».

Dans une déclaration à l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), Mahmoud Khalil a réagi à son ordre d’expulsion en estimant qu’« il n’est pas surprenant que l’administration Trump continue d’adopter des mesures de rétorsion à mon encontre parce que j’exerce ma liberté d’expression ».

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