Une militante marocaine des droits humains, Saida El-Alami, a été condamnée à trois ans de prison ferme, notamment pour « outrage à magistrat » sur Internet, a-t-on appris mercredi 17 septembre auprès de ses avocats qui ont dénoncé des accusations « vagues ».

« Le tribunal de première instance de Casablanca l’a condamnée mardi soir à trois ans de prison ferme et 20 000 dirhams d’amende », soit plus de 1 880 euros, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) Me Ahmed Aït Bennacer, qualifiant la sentence d’« injuste ».

En détention depuis le 1er juillet, Mme Alami, âgée d’une cinquantaine d’années, a été jugée pour « outrage à magistrat », « diffusion de fausses allégations » et « dénonciation d’une infraction » qu’elle « sait ne pas avoir existé », après des publications et lives sur Facebook critiquant notamment des politiques publiques, a précisé l’avocat. « Les faits qui lui sont reprochés sont vagues et imprécis », a souligné Ali Reda Ziane, un autre de ses avocats, précisant que la défense allait lui recommander de faire appel.

Contacté par l’AFP, le parquet n’était pas joignable dans l’immédiat. Placée en détention en mars 2022, elle avait été condamnée en septembre de la même année à trois ans de prison pour « outrage envers un corps constitué ».

En octobre 2023, elle avait reçu une nouvelle peine en appel de huit mois ferme pour des propos jugés offensants envers le roi Mohammed VI et la justice, tenus lors de son premier procès. Elle avait bénéficié d’une grâce royale en juillet 2024.

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