Il y a pire endroit pour être bloqué dans un embouteillage. Dans les jardins de Claude Monet, à Giverny (Eure), sur l’un des ponts enjambant le bassin des nymphéas, les visiteurs attendent que la chenille se remette en branle, au rythme chaotique des pauses photo.
Ce jeudi de septembre, les jardins du plus célèbre des impressionnistes frisent l’embolie. Plusieurs centaines de touristes venus des Etats-Unis, de Chine, d’Italie ou du Japon déambulent à la queue leu leu entre les buissons de dahlias, d’iris et de capucines. « C’est un endroit magnifique, commente Raelee Houck, infirmière dans l’Oklahoma, en vacances en France. J’ai suivi un cours sur l’impressionnisme, alors ça me parle. Oui, il y a du monde, mais hier, au Louvre, c’était pire. »
Alors qu’une influenceuse enchaîne les poses devant la maison aux volets verts de Monet, on renonce à rentrer : trop de monde. Les toilettes : n’y pensez pas. En revanche, la gestion de la file d’attente dans la boutique est d’une remarquable efficacité. Pas question de décourager les visiteurs de repartir sans une affiche, des chaussettes nymphéas ou une tour Eiffel en verre remplie de sel de Guérande.