La coïncidence est marquante. Alors que la France est en partie bloquée par une journée de mobilisation syndicale contre les projets budgétaires, et qu’elle n’a toujours pas de gouvernement de plein exercice, une première historique a eu lieu, ce jeudi 18 septembre, sur les marchés financiers. Pour la première fois, le taux d’intérêt exigé par les investisseurs pour détenir de la dette publique française s’est établi au même niveau que celui requis pour la dette publique italienne. Aux yeux des investisseurs, l’Italie est désormais aussi crédible que la France, malgré une dette plus lourde.

En début de matinée, le taux des obligations d’Etat remboursable à 10 ans s’affichait à 3,475 % pour la France comme pour l’Italie. En 2011 et 2012, l’Italie était jugée si turbulente, si peu fiable financièrement et politiquement, qu’ils avaient réclamé de percevoir jusqu’à 400 points de base (4 %) de plus par rapport au taux français. Quand la France versait 3 % l’an, l’Italie devait acquitter 7 %. Cette « prime de risque » atteignait encore 180 points de base en octobre 2022. Depuis, elle a progressivement fondu. Jusqu’à tomber à zéro, ce jeudi.

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