En France comme à l’étranger, le même constat s’impose : il y a encore bien peu d’électrolyseurs déjà opérationnels pour produire de l’hydrogène bas carbone, c’est-à-dire à partir d’électricité renouvelable (solaire et éolien) ou nucléaire. Par contraste avec l’« enthousiasme généralisé », en 2022, de la première édition, la quatrième Conférence nationale de l’hydrogène renouvelable s’est déroulée, mercredi 17 septembre, « dans un contexte un peu plus morose ». Voilà pour le préambule fait par l’organisateur de l’événement, Jean-Paul Torris, président de l’Institut Orygeen.
Organisé à Paris dans une salle du ministère de l’économie, le rendez-vous a réuni bon nombre d’acteurs français de la filière. Mais, contrairement au programme initial, pas le ministre démissionnaire Marc Ferracci (chargé de l’industrie et de l’énergie), sur le départ après la chute du gouvernement Bayrou.
Dans cette conjoncture plus difficile que prévu, les acteurs français du secteur veulent pourtant garder espoir. Ou du moins, éviter tout catastrophisme. « Calmons-nous », déclare ainsi Patrick Maio, fondateur de Hinicio dès 2006, un cabinet de conseil travaillant sur l’hydrogène. « Si certains projets viennent à disparaître, c’est plutôt une bonne chose », déclare-t-il même, au risque de la provocation. C’est « un moment Darwin », selon son expression, car seuls les meilleurs projets survivront.