La conférence de presse clôturant les deux jours de visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni, jeudi 18 septembre, était le seul moment où l’impeccable chorégraphie déployée par les autorités britanniques pour contenter le président américain lors de son séjour aurait pu dérailler. La journée de la veille avait été parfaite : Donald Trump a été reçu en grande pompe par la famille royale à Windsor. Il a été abreuvé de musique militaire, régalé lors d’un dîner mémorable. La partie « sérieuse » avait lieu, jeudi, à Ellesborough dans le Buckinghamshire, à Chequers, un splendide manoir du XVI? siècle, servant de résidence de week-end aux premiers ministres britanniques.
Gaza, l’Ukraine, le prédateur sexuel Jeffrey Epstein ou la liberté d’expression : les sujets potentiels de mésentente entre le président américain et le travailliste Keir Starmer ne manquaient pas et les médias spéculaient, ces derniers jours, sur les questions gênantes qui pourraient être posées à Chequers. Pourtant, à part un ou deux moments un peu embarrassants, Donald Trump n’a pas pris la mouche ni humilié publiquement le Britannique, dans le somptueux Great Hall du manoir aux murs tapissés de toiles anciennes où ils faisaient face à la presse. Les deux dirigeants se sont épargné ou ont esquivé les questions trop frontales.