La croissance chinoise ralentit, mais les titres de certaines de ses entreprises continuent de s’envoler en Bourse. A l’exemple de Cambricon, concepteur partiellement public de puces pour l’intelligence artificielle (IA), que ses investisseurs imaginent un jour capable de rivaliser avec Nvidia. Son cours a été multiplié par deux depuis l’été, après avoir plus que quadruplé en 2024 – ce qui en a fait l’action la plus rentable de la place de Shanghaï. L’entreprise est dopée par les restrictions croissantes qu’imposent les Etats-Unis sur la livraison des fameuses puces Nvidia.

Et Cambricon n’est pas le seul à en profiter : le fleuron de l’e-commerce, Alibaba, a, lui aussi, vu son action décoller depuis l’annonce, en septembre, d’un investissement de 46 milliards d’euros dans son infrastructure d’IA et d’un nouveau modèle d’IA prometteur. Comme lui, toutes les entreprises indiquant un rattrapage chinois en la matière suscitent une grande ferveur sur les marchés, dopés par un « effet DeepSeek ». Celui-ci souffle depuis le 20 janvier 2025, lorsque l’entreprise chinoise éponyme a présenté son agent conversationnel d’IA, aussi performant et moins coûteux que son rival américain ChatGPT.