En regagnant la ville de Gaza après l’entrée en vigueur, vendredi 10 octobre, d’un cessez-le-feu, Yazdan El-Amawi, directeur de la branche de Gaza de l’organisation non gouvernementale (ONG) américaine Anera, a été saisi par l’ampleur des destructions : immeubles, routes… Plus de 61 millions de tonnes de débris jonchent l’enclave palestinienne, selon les Nations unies, une estimation qui ne comprend pas les dommages infligés par l’armée israélienne à la ville de Gaza en plusieurs semaines d’offensive, à partir d’août. « Tout relève de l’urgence absolue : la réhabilitation des infrastructures, ainsi que les besoins en nourriture, en médicaments, en gaz de cuisson et en tentes pour se loger », relève Yazdan El-Amawi, dont l’organisation fournit notamment de l’eau potable et des soins médicaux aux Palestiniens.

Au cours de la semaine écoulée depuis le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, seuls deux points d’accès à Gaza, au sud et au centre, ont pu être empruntés pour les convois humanitaires et les camions commerciaux, avec deux jours de fermeture. « Les fouilles très pointilleuses opérées par l’armée israélienne ralentissent l’entrée de l’aide », ajoute une source humanitaire. Et seules les Nations unies et une poignée d’autres acteurs sont autorisés à acheminer des denrées ; nombre d’ONG internationales ne peuvent pas le faire depuis le mois de mars, date à laquelle les autorités israéliennes avaient imposé un blocus total à la bande de Gaza pendant plus de deux mois. « Nous dépendons de l’aide que nos partenaires des Nations unies peuvent apporter, explique M. El-Amawi. Nous travaillons au jour le jour. Sans flux constant de camions commerciaux, nous ne pouvons pas nous approvisionner sur le marché pour nos cuisines collectives ou nos distributions. »

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