Chaque semaine, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Focus sur les nouvelles productions électroniques du duo franco-camerounais Ethno Burst, du collectif ouest-africain Lagos in Paris et du producteur tchadien Afrotronix.

Connaissez-vous le Keur Samba ? Ce club parisien, situé dans le 8e arrondissement, accueille depuis 1976 les amateurs de rythmes africains. C’est en ce lieu qu’Ethno Burs, énigmatique duo formé par Holt Sivers et Coffee Jimmy, dissimulés derrière leurs masques éléphants – objet rituel bamiléké, s’est produit pour la première fois en concert. Il lui dédie son nouveau clip, tourné à Yaoundé et sorti le 28 août. Auteurs d’un premier EP, Afro Venture in Sound, en 2022, les deux complices – dont l’un est originaire du Cameroun – proposent une électro « hybride, brute et terrienne » inspirée par le makossa, le bikutsi, mais aussi par des sonorités congolaises, ivoiriennes, sénégalaises et nigériennes.

Le mystère plane sur l’identité et les contours de Lagos in Paris, qui se présente simplement comme « un collectif d’artistes, de producteurs et d’interprètes » basé entre Dakar et Abidjan. Tout juste sait-on que ses trois fondateurs se sont rencontrés il y a cinq ans et ont voyagé ensemble en Afrique de l’Ouest avant de décider de créer une musique nomade, sans studio fixe, inspirée par leurs rencontres et fusionnant des sonorités électroniques (house, afrobeats, amapiano, techno…) avec des influences funk, disco, blues et reggae. Le résultat est à découvrir depuis fin juin dans un EP, We Are Lagos in Paris, qui comprend six morceaux aux noms évocateurs, tels Mali Spirit, Lusafro ou Faya, dont le très beau clip a été tourné à Accra.

Enfin, direction le plateau de l’Ennedi, dans le nord du Tchad, où le guitariste Caleb Rimtobaye alias « Afrotronix » nous emmène, dans son clip Oda Ye (« Regarde en haut »), à la découverte de paysages désertiques et de peintures rupestres vieilles de 9 000 ans. Produite avec le soutien, notamment, de l’ONG African Parks, qui gère la réserve naturelle et culturelle d’Ennedi, et du Conseil des arts du Canada (Afrotronix résidant à Montréal), cette vidéo accompagne un morceau que son auteur qualifie d’« électro saharienne », mélange de différents genres tels que la house, le blues électrique, l’afropop et l’amapiano. Ce titre est le premier extrait de Future Tribe, le troisième album du producteur tchadien, qui sortira avant la fin de l’année 2025.

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