Pour se retrouver, il faut parfois s’égarer. A Venise, ville des brumes et des labyrinthes, Nine Antico a réussi à se perdre, avant même d’y avoir mis un pied. Un séjour en amoureux était prévu. Après la séparation, il restait le billet d’avion, et une épineuse question : fallait-il y aller quand même ? « Je n’avais jamais été aussi indécise de ma vie, se souvient-elle. Je me suis assise à une table, j’ai essayé d’écrire un texte. » Pour la première fois, les mots viennent avant les images. Soixante pages manuscrites, le canevas d’Une obsession, plongée déroutante dans la sexualité et la « psyché lagunaire » de l’autrice. « J’espère que vous savez nager », nous prévient-elle avant de nous rencontrer, fin août, à Paris, dans les locaux de son éditeur, Dargaud.

Venise sera la toile de fond de ce voyage intérieur. « C’était, autant pour le fond que pour la forme, le biais par lequel entrer dans ce texte intime, le vecteur pour raconter cette histoire de mon corps, à travers les relations que j’ai eues », explique-t-elle. Les protagonistes, à commencer par elle, y porteront un masque vénitien. Hors de question que quiconque puisse se reconnaître et, de toute façon, il ne s’agit pas de dresser une liste de ses amants.

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